LE MÉTIER D’« EXPERT DU VÉCU» APPORTS, LIMITES ET CONDITIONS

Jean Blairon analyse pour le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté la dénomination « d’expert·e de vécu », au regard de l’analyse du projet néerlandophone « De Link », proposant des formations à l’expertise de vécu.

Il livre une analyse critique du terme et des formations qui y sont associées. En le rapprochant de la notion de stigmate, le RWLP postule l’importance de deux piliers de formations :

  • le travail sur soi et le travail de soi avec l’autre (éviter la stigmatisation, comprendre le façonnage social des interactions).
  • une forte capacité socio-politique, pour transiter des épreuves personnelles aux questions publiques.

Il identifie également quatre fonctions professionnelles à l’expertise de vécu :Premièrement, une fonction d’accompagnement et de parole interne au service social, orientée vers l’aide pour remplir les dossiers, par exemple, soutenir les personnes dans les démarches. Deuxièmement, une possibilité de rapprocher les services des réalités des personnes concernées. Troisièmement, la fonction « d’analyseur humain » des « contradictions et rapports de force » des services. Enfin, une fonction de signalement quant aux dysfonctionnements structurels.

Le RWLP titre donc un document synthétisant adéquatement une série d’attentions nécessaires à la fonction et aux formations d’expertises de vécu, tout en identifiant les qualités et forces à mettre au travail à partir de cette posture.

 

L’article se trouve ici : ExpertVecu_RWLP