En 2012, l’asbl Diogenes (Bruxelles) lance le projet Métro-Liens (travail de rue et de médiation avec les personnes sans-abri sur le réseau de la STIB). Ce projet bénéficie du soutien de la Fondation Roi Baudoin, de Bruxelles Mobilité et de la Ministre Bruxelloise des Transports. Jamais Sans Toit est également partenaire du projet. Dans le cadre de cette action, la chargée de projet a réalisé une recherche-action sur la présence des personnes sans-abri dans le métro et les interactions entre les différents acteurs (travailleurs de la Stib, utilisateurs du réseau de la Stib, agents de nettoyage, agents de sécurité, sans-abri…).À l’issue de cette étude, Diogènes a organisé une journée d’étude le 25/03/14 qui a été l’occasion de questionner la place que nous réservons à ces « autres de la rue » et d’organiser une exposition de photos intitulée «Home Street Home».
Le projet
«Home Street Home» nous plonge au cœur des questions de cohabitations, forcées ou recherchées. Les histoires, rencontres et expériences sont matérialisées sous forme de productions sonores et visuelles réalisées en grande partie par ou avec des habitants de la rue et des acteurs de terrain. 6 mois de travail pour aboutir à l’exposition du 25/03/14 à la Galerie Tag City, reprise en septembre 2016, pour aboutir à la sortie d’une publication en décembre 2016, accompagné d’une projection commentée des photos le 11/12/16 au Recyclart à Bruxelles. Une deuxième exposition a eu lieu en juin 2016 au Beurschouwburg. Tous ces évènements se caractérisent par une affluence considérable.
Objectifs
Comment ça se passe ?
Le groupe de participants s’est constitué à partir de l’asbl Jamais Sans Toit, où l’animatrice est allée proposer le projet aux bénéficiaires côtoyant l’asbl. Jamais Sans Toit a permis de faire le lien entre l’animatrice et les participants et est resté un lieu de rencontre entre les participants. Le groupe s’est rapidement constitué autour d’un noyau dur composé de 7 personnes qui se rencontraient tous les quinze jours. De vrais professionnels de la photo se sont joints au projet, en prêtant du matériel et en animant des ateliers, ce qui a renforcé la crédibilité, et permet aux participants de développer un savoir et des techniques.
Afin de mettre sur pied l’exposition, il a fallu trier les photos et ce processus a été mené en groupe. Il y avait énormément de photos, arriver à un consensus n’a pas été facile. Toutes les décisions concernant l’exposition, comme le montage, le partage des recettes… ont été prises en groupe, grâce au rôle de médiatrice assuré par la chargée de projet. Les permanences assurées durant le temps de l’exposition ont été rémunérées, les recettes des photos des publications vendues ont été partagées entre les participants.
Plus-value