Plutôt que de paraphraser la préparation (très complète) proposée par le projet lui-même sur son site internet
Les Habitant·e·s des images sont né·e·s en 2013 et ont pour champ d’action la ville et les médias, l’art et le social. Quand l’art fait écho à des questions de société ou urbaines et met à contribution active ses sujets : habitant·e·s, expert·e·s, institutions…
La structure développe des œuvres engagées et collaboratives qui questionnent les rapports de pouvoir à travers les systèmes de représentation : magazines, affiches, films, installations, expositions, débats… La particularité va alors être de brouiller les frontières entre réalité et fiction, privé et public, pour faire apparaître de nouvelles règles du jeu, de nouvelles images parlant de nos engagements intimes. Le fait de travailler avec des artistes comporte un côté « magique », « ludique » et même « cathartique » qui permet de ne pas enfermer la démarche dans un domaine d’action cloisonné, connoté et relié à des expériences parfois douloureuses pour le public (accompagnement social, psychologique, juridique…). De plus, l’expression artistique apporte une sensibilité esthétique qui touche et met en valeur les particularités de tous·tes. Ici, le soin apporté à la qualité de l’objet fini permet de travailler sur l’estime de soi tout en garantissant la diffusion d’un propos pointu et collectif à l’échelle de la société et donc une meilleure compréhension collective.
Les potentiels d’ouvertures des médiums artistiques sont très intéressants : décloisonnement des publics, travail sur l’inconscient collectif, changements de regards, satisfaction de l’expression comme action directe… Partant de là, l’association appuie ses ateliers et ses réalisations sur les envies d’émancipation individuelle et collective des groupes avec lesquels elle travaille. Les réalisations font des ponts vers des décideur·euses (politiques, administration, chercheur·euses, classes dirigeantes), portent des revendications, provoquent des rencontres entre des groupes sociaux qui se côtoient peu, etc. Et encore, les réalisations sont un moyen fort pour partager des ressentis, des conseils, des espoirs, des sagesses entre personnes discriminées. L’art est un formidable champ pour co-construire la démocratie.
Les Habitant·e·s des images mettent en place plusieurs types d’activités, adaptés aux thématiques et aux groupes des projets. L’association réalise ainsi des éditions (journaux, coffrets, ateliers d’écriture), des photographies (mises en scène), des interventions dans l’espace public (affichage de photographies, campagnes collectives de sensibilisation), des films (capsules vidéo, films documentaires et fiction), des expositions et des performances.
Hybride entre l’art et le social, les Habitant·e·s des images regroupent et mettent en lien des publics variés, évoluant entre ces deux milieux : jeunes issus de l’immigration/policier·ères/artistes/politicien·nes pour le projet DAZIBAO BXL, femmes primo-arrivantes pour le projet H/histoire(s) de Femmes d’Exil, publics issus du CPAS/de maison d’accueil/de maison de retraite/du secteur ISP et santé mentale/d’association qui fait le suivi de personnes prostituées pour le projet Journal intime de quartier… Lors du déroulé des projets, ces groupes moteurs invitent également des intervenant·es de différents milieux : témoins, militant·es, politicien·nes, scientifiques, expert·es… Les moments de présentation publique de chaque projet (parutions, expositions, performances…) convoquent également tout autant les réseaux des participant·es que les milieux associatifs, militants, artistiques, culturels… bruxellois.
En collaborant avec une cinquantaine d’associations, structures ou mouvements, l’ancrage dans les milieux associatifs et culturels bruxellois (et ponctuellement en Wallonie) est primordial dans la réalisation des activités de l’association puisqu’elles impliquent, pour chaque projet, un ou plusieurs partenaires associatifs.